Dieu est fidèle


Nous avons entendu, ici à Bose ou dans les différentes réalités ecclésiales locales où nous nous sommes rendus, des préoccupations et des souffrances dues à une sorte de communication impossible, de surdité réciproque qui semble s'être créée entre les croyants et les non-croyants: une rupture du dialogue qui est source de douleur pour beaucoup et qui, chose plus grave encore, trahit les attentes des derniers, des plus pauvres et de ceux qui ont davantage besoin de soin, de compréhension, de compassion, de solidarité humaine et chrétienne. Combien de duretés au nom de « valeurs non négociables », qui font transparaître dans le langage utilisé lui-même une approche « mercantile » des fondements éthiques du bien commun! Certaines prises de position semblent affronter des problèmes complexes en les niant, ou en les réduisant à des « caprices » de personnes viciées, lorsqu'on ne va pas jusqu'à imposer aux autres des fardeaux que l'on ne voudrait pas même toucher d'un doigt! Pourquoi cette disproportion pour juger l'autre à partir de ses manquements et pour s'absoudre soi-même sur la base d'idéaux énoncés mais non mis en pratique? Pourquoi s'acharner à cultiver l'inimitié alors que les mêmes énergies pourraient être dépensées pour comprendre l'autre et dialoguer en vue d'une vie commune pacifiée?