Le signe offert par de simples laïcs

la communauté réunie pour la fête de saint Pachôme, mai 2006
...elle se compose actuellement d’environ quatre-vingt membres...

Au cours des quarante années de son histoire, la communauté de Bose s’est enrichie de nouveaux visages provenant de plusieurs régions italiennes mais aussi de l’étranger. Elle se compose actuellement d’environ quatre-vingt membres, frères et sœurs, de sept nationalités différentes.


Presque tous sont laïcs, conformément à la tradition du monachisme primitif; la communauté témoigne ainsi de la simplicité et du peu de visibilité que Bose veut revêtir au sein de l'Église. Les frères et les sœurs entendent servir dans la pauvreté et la simplicité, comme tous les fidèles, engagés par leur baptême à servir l’Évangile et rien d’autre. Les trois prêtres et le pasteur présents à Bose assurent le service de leur ministère pour les membres de la communauté et pour les hôtes. À partir de 1995, Mgr Emilianos Timiadis, métropolite de l’Église orthodoxe de Constantinople, a décidé de vivre à Bose comme un frère, après avoir servi toute sa vie le dialogue et la communion entre les Églises. Sa présence parmi nous est un don du Seigneur d’une importance inestimable.

Mais au-delà du caractère extraordinaire de certains événements, suscités uniquement par la grâce, le sens et le “but” de Bose reposent tout entiers dans la tension vers une vie radicalement évangélique. C’est ce que recherche chacun de ses membres, en tâchant d’intérioriser les exigences de l'Évangile et en vivant au plus profond de soi, aux racines de son être, la pauvreté, l’obéissance et la chasteté. Chacun s'efforce de réaliser l’unité de sa personne pour offrir son être sans partage au Seigneur, dans une assiduité avec lui et pour être un signe crédible et fiable d’unité et de paix pour les frères et les hommes qu’il rencontre. Dans la vie monastique, c’est l’Esprit qui appelle, même s’il se sert de médiations humaines, et non l’Église à travers le ministère épiscopal, comme c’est le cas pour les ministres ordonnés. C’est pourquoi le signe que constitue le monachisme a besoin, pour rester lisible, d’une fidélité créative et toujours renouvelée à l’appel du Seigneur. Si donc, en réponse à un appel de l’Évangile ou à la demande de l’Église, la communauté assume différents services et ministères, aucun de ceux-ci ne constitue l’essentiel de la vie monastique qu’elle s’efforce de vivre.