Communion dans le martyre, primauté de la charité


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Pierre, que Jésus appelle «bienheureux», qu’il déclare roche solide capable de confirmer la foi de ses frères, ne sera pas exempt d’erreurs, de chutes, d’infidélités à son Seigneur. Immédiatement après la confession de foi que l’on vient de rappeler, il manifestera sa manière trop mondaine de comprendre le chemin de passion de Jésus, à tel point que ce dernier l’appellera «Satan» (Mt 16,23). Puis, à la fin de la vie terrestre de Jésus, Pierre déclarera bien trois fois qu’il ne l’a jamais connu: la peur et la volonté de se sauver soi-même le conduiront à déclarer avec force de «ne pas connaître» (cf. Mt 26,70.72.74) ce Jésus dont il avait reçu la connaissance par Dieu même!
Jésus, qui l’avait assuré de sa prière pour que sa foi ne défaille pas, après la résurrection, le reconfirmera à sa place, en lui demandant toutefois, lui aussi par trois fois, de lui attester son amour: «Simon, fils de Jean, m’aimes-tu?» (Jn 21,15.16.17). Touché sur le vif par cette question, Pierre deviendra l’apôtre de Jésus, le pasteur de ses premières brebis à Jérusalem, puis parmi les communautés judaïques en Palestine, à Antioche ensuite et enfin à Rome, où il déposera la vie à son tour, à l’exemple de son Maître et Seigneur. Et à Rome, Pierre retrouvera aussi Paul: nous ne savons pas si cela se fit dans le quotidien du témoignage chrétien, mais dans tous les cas dans le signe éloquent du martyre.