26 Août

 TYKHON DE ZADONSK

(1724-1783)
pasteur et moine

En 1783 meurt Tykhon de Zadonsk, moine et évêque du diocèse local, en Russie. Né à Korotsk en 1724, Timothée Savelic Sokolov entra à seize ans au séminaire de Novgorod. En 1758, il reçut la tonsure monastique et fut ordonné prêtre. Élu évêque de Voronej en 1763, Tykhon se retira cinq ans plus tard au monastère de Zadonsk en raison de graves problèmes de santé.
Fin connaisseur de la théologie latine et du piétisme allemand, il contribua à répandre une spiritualité empreinte de la contemplation du mystère de l’amour de Dieu qui s’est révélé dans le Christ souffrant. L’attention qu’il porta au mystère de la croix l’aida ainsi à affronter ses limites considérables en présence des gens – il était très lunatique et irascible- au point de lui faire apprendre l’accueil et la douceur, surtout envers les petits de son temps qu’il ne manqua jamais de défendre la nécessité se présentait. C’est la raison qui fit de lui un starets très aimé des pauvres et l’un des saints les plus vénérés de la Russie moderne. Dostoïevski trouva aussi en lui son inspiration pour esquisser, dans son chef-d’œuvre Les frères Karamasov, le portrait célèbre du starets Zosime.
Tykhon vécut en reclus les quatre dernières années de son existence, se préparant dans la solitude et la prière à la rencontre face à face avec Dieu.


Lecture

Ô pur amour, véritable et parfait !
Ô lumière essentielle !
Donne-moi la lumière pour qu’en elle je reconnaisse ta lumière.
Donne-moi ta lumière pour qu’en elle je voie ton amour.
Donne-moi de voir en elle ta miséricorde de père.
Donne-moi un cœur pour t’aimer,
des yeux pour te voir, des oreilles qui entendent ta voix,
des lèvres capables de parler de toi et le goût de te savourer.
Donne-moi l’odorat pour humer ton parfum,
des mains pour te toucher et des pieds pour te suivre.
Sur terre et dans le ciel, je ne désire que toi, mon Dieu !
Tu es mon unique désir, ma consolation,
la fin de toute angoisse et de toute souffrance
(Tykhon de Zadonsk, Donne-moi la lumière).

Prière

Successeur des apôtres, gloire des saints évêques, docteur de l’Église orthodoxe, prie le Seigneur de tous les hommes, qu’il donne à tous la paix et qu’il ait de nos âmes grande pitié.

Lectures bibliques
He 7,26-8,2 ; Mt 5,14-19


MARTYRS JUIFS DU RÉGIME STALINIEN
(m.1952)

En 1952, sur l’ordre de Staline, vingt-six intellectuels juifs sont assassinés secrètement.
Le dictateur soviétique fomentait depuis longtemps l’arrestation de tous les artistes juifs et la fermeture de toute institution yiddish. Au nombre des victimes se trouvent plusieurs chefs et organisateurs du Comité juif anti-fasciste, qui jouaient un rôle-clef dans la vie culturelle juive. Sous le coup de l’accusation de « nationalisme juif », leur élimination voulait frapper au cœur le judaïsme russe.

Lecture

Pourquoi ? Ne demandez pas, ne demandez pas pourquoi ! Tout le monde le sait, du meilleur au plus méchant des goyim : le plus méchant a fourni la main des bourreaux ; le meilleur est là à regarder, les yeux mi-clos, faisant mine de dormir.
Non, personne ne demandera justice, personne pour faire une enquête, personne ne demandera pourquoi.
Notre sang ne vaut pas cher, on peut le verser. Ils peuvent nous tuer, ils peuvent nous assassiner impunément
(Yitzhak Katzenelson, Le chant du peuple juif massacré).


Les Églises font mémoire…

Catholiques d’occident : Alexandre de Bergame (III-IV s.), martyr (calendrier ambrosien) ; Geronce (1er s.), évêque de Talco (Italica) (calendrier mozarabe)
Coptes et Éthiopiens (20 misra/nahasë) : Les sept dormants d’Ephèse (IIIe s. ; Église copte) ; Salama le Traducteur (+1388), métropolite (Église d’Éthiopie)
Luthériens : Wulfila (+env. 383), évangélisateur des Goths ; Werner Sylten (+1942), témoin jusqu’au sang à Berlin
Maronites : Zéphirin 1er (IIIs s.), pape ; Adrien et Nathalie de Nicomédie (IVe s.), martyrs
Orthodoxes et gréco-catholiques : Adrien, Nathalie et leurs compagnons de Nicomédie, martyrs ; Tykhon de Zadonsk, évêque et thaumaturge (Église russe)
Syro-orientaux : Shirin (Meskenta) et ses deux fils (+445), martyrs (Église assyrienne)