12 Mars

MAXIMILIEN DE TEVESTE ( + 295) martyr

Le 12 mars 295, en Numidie, est mise à exécution la condamnation à mort du jeune Maximilien de Teveste, premier objecteur de conscience chrétien au service militaire.
Parvenu à l’âge prescrit par la loi, Maximilien opposa un net refus à l’appel à accomplir, comme tous les citoyens romains, son service militaire dans l’armée. Arrêté, il fut cité en jugement dans le forum. Aux questions du proconsul qui voulait savoir les raisons qui s’opposaient au service militaire, Maximilien répondit, avec grande simplicité et fermeté, qu’en conscience il ne pensait pas que l’Évangile soit compatible avec l’exercice de quelque forme de violence que ce soit.
Par crainte qu’une telle attitude puisse se répandre parmi les chrétiens, désormais nombreux dans l’Empire, Maximilien fut condamné à la peine capitale, immédiatement exécutée. Sa présence dans le martyrologe romain sonne comme un avertissement perpétuel pour tous ceux qui croient pouvoir associer avec désinvolture les exigences radicales de l’Évangile et les
ordres imposés par les sociétés humaines.

Lecture

Le proconsul Dion dit : « Comment t’appelles-tu ? ». Maximilien répondit : « Mais pourquoi veux-tu savoir mon nom ? Je ne peux pas servir dans l’armée parce que je suis chrétien ». Le proconsul ajouta : « Préparez-le ! ». Tandis qu’on le préparait, Maximilien répliqua : « Je ne peux pas servir dans l’armée, je ne peux pas faire du mal : je suis chrétien ». Dion de dire : « Sers dans l’armée si tu ne veux pas mourir ». Et Maximilien de répondre : « Je ne sers pas, tranche-moi la tête ; je ne milite pas dans l’armée de ce monde, mais dans celle de mon Dieu ». Le proconsul : « Qui t’a poussé à cela ? ». Réponse : « Mon âme et celui qui m’a appelé »

Acta Maximiliani 2


 

SIMÉON LE NOUVEAU THEOLOGIEN (env.949-1022) moine

Le 12 mars 1022, au monastère de Sainte Marine, sur la rive asiatique du Bosphore, Siméon le Nouveau Théologien, moine et mystique parmi les plus appréciés de l’Orient chrétien, termine sa vie terrestre.
Seuls Jean l’évangéliste et Grégoire de Naziance avaient reçu le titre de « théologien » avant lui. Dans la tradition byzantine, ce titre désigne ceux qui ont reçu la connaissance de Dieu à travers une expérience personnelle et qui ont été en mesure de la transmettre à l’Église.
Siméon naquit en 949 environ en Asie Mineure. Il fut envoyé tout jeune à Constantinople pour y parfaire ses études.
Peu attiré par les fonctions qui l’attendaient à la cour de Constantinople, Siméon connut un temps de doutes et de recherches. Il commença à mettre de l’ordre dans sa vie quand il fit la rencontre du moine Siméon du célèbre monastère de Stoudios. Sous la conduite de l’ancien stoudite, Siméon apprit l’art de la prière sans distractions. Il puisa dans cette profonde expérience de prière la certitude que l’amour de Dieu est répandu dans le cœur des croyants par le don de l’Esprit.
Devenu moine, puis higoumène de Saint-Mamas, il s’attacha surtout à transmettre avec sagesse cette simple certitude qu’il avait acquise de son expérience très personnelle de la rencontre avec Dieu.
Peu compris dans le milieu de la capitale, Siméon fut contraint à l’exil sur la rive asiatique du Bosphore. Là il recueillit d’anciens et de nouveaux disciples dans le monastère de Sainte-Marine, et se dépensa jusqu’à sa mort à les guider par ses écrits spirituels et liturgiques de très grande valeur.

Lecture

Donne ton Esprit divin, donne ton Paraclet, Sauveur, envoie-le selon ta promesse, fais-le venir aujourd’hui encore sur ton disciple assis dans la chambre haute, ô Maître, réellement au-dessus de toute occupation terrestre, en dehors du monde entier, et qui te cherche, qui attend ton Esprit !
Ne tarde donc pas, Miséricordieux, ne détourne pas les yeux, Compatissant, n’oublie pas celui qui te cherche de toute la soif de son âme, ne me frustre pas de la Vie, tout indigne que j’en suis, ne me rejette pas avec dégoût, ô Dieu, ne m’abandonne pas ! Dans ton cœur je m’abrite, derrière ta pitié je me réfugie, c’est ton amour pour les hommes que je t’adresse comme intercesseur. Je n’ai pas travaillé, je n’ai pas accompli tes oeuvres de Justice, jamais je n’ai gardé un seul de tes commandements, mais j’ai passé ma vie toute entière dans la débauche : pourtant tu n’as pas détourné les yeux et tu m’as cherché et trouvé.

Syméon le Nouveau Théologien,Hymne 41

Prière

Tu es devenu un théologien de la Trinité transcendante et incompréhensible, et tu as brillé de la lumière trine et une, ô inspiré. D’en haut te fut donnée une bouche de sagesse et c’est d’elle qu’ont coulé des fleuves de théologie. Nous y abreuvant, nous clamons notre joie : « Réjouis-toi, ô juste, Siméon né de l’esprit divin ».


Les Églises font mémoire...

Catholiques d’occident : Grégoire le Grand (+604), pape (calendrier mozarabe)
Coptes et Ethiopiens (3 baramhät/maggäbit) : Cosme III (+933), 58 è patriarche d’Alexandrie (Église copte-orthodoxe) ; Euphrasie (IVe s.) martyre (Église copte catholique)
Luthériens : Grégoire le Grand, évêque à Rome
Maronites : Grégoire le Grand, pape et confesseur
Orthodoxes et gréco-catholiques : Théophane du mont Sigriana (+817), higoumène
Syro-orientaux : Grégoire le Grand, pape (Église malabar)
Vieux catholiques : Grégoire le Grand, évêque et docteur de l’Église.