25 Février
ROBERT D’ARBRISSEL (env.1045-1116) moine
En 1116, meurt en France Robert d’Arbrissel, ermite, prédicateur itinérant et fondateur de l’Ordre de Fontevraud.
Né à Arbrissel, en Bretagne, dans le diocèse de Rennes, vers la moitié du XIè siècle, Robert a pleinement pris part aux contradictions envers l’Évangile qui caractérisaient l’Église de son époque. Mais, s’étant rendu à Paris pour y étudier, il fut marqué par les exigences de réforme qui se profilaient dans l’Église et commença alors un authentique chemin de conversion
De retour dans son diocèse, son changement ne fut guère apprécié ; il fut contraint d’aller vivre en solitude.
Théologien érudit, doué d’une éloquence peu ordinaire, il vécut un temps de désert durant lequel se rassemblèrent autour de lui de nombreux disciples. On comptait surtout parmi eux les exclus de la société et de l’Église, comme les lépreux ou les femmes de curés qui avaient été abandonnées au début de la réforme grégorienne.
Robert commença ainsi son ministère de prédicateur itinérant, traînant à sa suite une foule d’hommes et de femmes de toute condition, qui consentirent de se faire pauvres pour le Christ.
En 1101, Robert, tenu pour fou par bien des évêques et par les puissants de son temps, jugea opportun de donner à ses disciples une demeure permanente, qu’il établit dans la forêt de Fontevraud ; là, il répartit la nouvelle communauté en quatre groupes : les femmes, les moines, les pénitents et les lépreux.
L’ordre mixte qui en ressortit fut à prédominance féminin : les hommes avaient charge de veiller à la protection des femmes, mais c’est à ces dernières qu’était confiée la direction des communautés.
Robert passa les dernières années de sa vie à prêcher, prenant la défense de quiconque était victime d’abus et de spoliation.
Lecture
Robert fit appeler l’archevêque de Bourges et lui dit : « Seigneur, tu es mon cher père, mon archevêque. Tu sais combien je t’ai toujours aimé et obéi. Tu sais aussi combien c’est par amour pour toi que je suis venu m’établir dans cette région. Je désire te manifester la volonté de mon cœur . Je ne désire être enseveli ni à Bethléem, ni à Jérusalem, ni à Cluny. Je ne désire d’autre lieu que le cimetière de Fontevraud. Mais je ne te demande pas du tout d’être enseveli au monastère ou dans les cloîtres, mais au milieu des pauvres, mes frères, dans le cimetière. En effet, c’est là que sont ensevelis mes bons prêtres, mes séminaristes, mes amis laïcs et mes saintes vierges. Là reposent mes pauvres lépreux, là tous les compagnons de mon pèlerinage terrestre, ceux qui m’ont suivi pour l’amour de Dieu, tous ceux qui avec moi ont supporté les privations et les fatigues, les misères et les calamités, se séparant de tout leur bien pour entendre ma prédication. Si je suis enseveli dans ce lieu, les vivants l’en aimeront davantage et ils viendront y invoquer la miséricorde du Seigneur (Extrait : Vie de Robert d’Arbrissel).
Les Églises font mémoire...
Coptes et Ethiopiens (17 amsir/ yakkatit) : Mennas d’al-Asmunayn (VIIe s.), moine et martyr (Église copte)
Luthériens : Walburge (+ 779), abbesse en France
Maronites : Félix III (+ 492), pape
Orthodoxes et gréco-catholiques : Taraise (+ 806), archevêque de Constantinople ; Alexis (+ 1378), métropolite de Russie (Église russe) ; Prochore le Géorgien (+ 1066), moine (Église géorgienne).