4 Décembre

JEAN DAMASCÈNE env. 657-749 père de l’Église et moine

Les Églises d’Orient et d’Occident font, en ce jour, mémoire de Jean Damascène, père de l’Église et moine.
Jean naquit à Damas au cours de la seconde moitié du VII è siècle, dans une famille d’arabes chrétiens, et reçut à sa naissance le nom de Mansour. Il entra, sur les traces de son père, au service du calife Omeyyade de Damas, alors nouvelle capitale de l’empire arabe, où il exerça longtemps la charge d’administrateur du califat pour la population de religion chrétienne.
Mais, vers l’an 700, il fut contraint d’abandonner sa situation étant donné le manque d’ouverture de la politique musulmane à l’égard des chrétiens. Mansour sut alors faire de ces circonstances malheureuses l’occasion d’une obéissance radicale à sa vocation. Il distribua tous ses biens aux pauvres et se rendit dans la Laure de Saint Sabas, au voisinage de Jérusalem, où il prit le nom de Jean. Pour lui une intense vie d’études et de prière commençait.
A la demande du patriarche de Jérusalem, Jean devint prédicateur au Saint Sépulcre ; il s’y montra l’un des plus prestigieux défenseurs du culte des images au temps de la polémique iconoclaste. Les déclarations fondamentales du second concile de Nicée (787), qui mirent fin à l’époque iconoclaste en fondant le caractère licite du culte des images sur l’incarnation du Verbe de Dieu, se sont largement inspirées des enseignements de Jean Damascène.
Dans sa trilogie intitulée La source de la connaissance, Jean a par ailleurs systématisé avec force et clarté la théologie et l’ascétique des pères de tradition grecque.
Il mourut en 749 et son corps fut enseveli à Saint Sabas.

Lecture

Le divin est ineffable et incompréhensible. « En effet, personne ne connaît le Père si ce n’est le Fils, et personne ne connaît le Fils si ce n’est le Père ». Et l’Esprit saint aussi connaît ce qui est de Dieu, de même que l’esprit de l’homme connaît ce qui est dans l’homme. Personne n’a jamais connu Dieu, si ce n’est celui auquel lui-même l’a révélé. Dieu, pourtant, ne nous a pas abandonné dans une ignorance totale. En effet, la connaissance de Dieu a été ensemencée par lui, conformément à la nature, en tout homme. La création elle-même, sa sauvegarde et son organisation proclament la grandeur de la nature divine. De plus, d’abord par le moyen de la Loi et des Prophètes, puis par son Fils unique, le Seigneur notre Dieu et Sauveur Jésus Christ, Dieu a révélé la connaissance de lui-même par tout ce qui nous est accessible. C’est pourquoi nous accueillons, nous reconnaissons et nous vénérons ce qui nous a été transmis par la Loi, les Prophètes, les Apôtres et les Evangélistes, sans rien rechercher au-delà de ces médias.

Jean Damascène, La Foi orthodoxe

Prière

Accorde-nous, Seigneur,
de trouver un appui
dans les prières de saint Jean Damascène ;
que la vraie foi,
dont il fut un maître éminent,
soit toujours notre force et notre lumière.

Lectures bibliques
2Tm 1,13-14 ; 2,1-3 ; Lc 6,43-45

 

Les Églises font mémoire…

Anglicans : Jean Damascène, moine, maître de la foi ; Nicolas Ferrar (+1637), diacre, fondateur de la communauté de Little Gidding

Catholiques d’occident : Jean Damascène, prêtre et docteur de l’Église (calendrier romain et ambrosien)

Coptes et Ethiopiens (25 hatur/hedar) : Mercure (Abu-Saifain ; IIIe-IVe s.), martyr

Luthériens : Barbe (IIIe-IVe s.), martyre en Asie Mineure

Maronites : Barbe de Héliopolis, martyre ; Jean Damascène, moine

Orthodoxes et gréco-catholiques : Barbe, mégalomartyre ; Jean Damascène, hiéromoine
Les Églises appartenant aux patriarcats de Jérusalem, de Moscou, de Serbie et de Géorgie, ainsi que les monastères du Mont Athos, qui suivent le calendrier julien même pour les fêtes à date fixe, célèbrent aujourd’hui l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu.

Syro-occidentaux : Barbe de Héliopolis et Julienne de Nicomédie (+env. 304), martyres

Syro-orientaux : Barbe de Héliopolis, martyre (Église chaldéenne)

Vieux Catholiques : Barbe, vierge et martyre.